• Ecrire un roman : conseils

     

    Vous êtes auteur ou aimez écrire ?

    Voici des fiches de synthèse que j'ai rédigées à partir des vidéos du MOOC Drafquest, au premier trimestre 2017, ainsi que des articles sur mon expérience personnelle d'auteur : conseils pour l'écriture

    En novembre 2017, j'ai participé pour la première fois au NaNoWriMo, défi d'écriture qui consiste à produire 50 000 mots en un mois. Ce challenge m'a permis de terminer le premier jet de mon roman, La douce amertume du café.

  • Comme moi, vous avez écrit un roman et vous êtes tentés par l'auto-édition ? Un manuscrit écrit, corrigé, mis en forme n'est qu'une première étape. Le plus difficile reste à faire : transformer un écrit personnel en objet commercial et l'offrir aux lecteurs.

    Je cherche à publier mon premier roman La douce amertume du café. Depuis plusieurs semaines maintenant, je me renseigne sur les solutions qui existent, je surfe sur le net, je compare les offres, j'interroge des amis auteurs indépendants sur leurs expériences...

    Dans cet article, je vais vous faire part de mes réflexions. Ce n'est pas un mode opératoire... car je n'ai pas encore « sauté le pas ». Il s'agit juste de regrouper quelques informations qui pourront être utiles à ceux d'entre vous qui envisagent de se lancer dans l'auto-édition. A l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai pas fait de choix définitif. Je n'ai donc aucun lien avec les prestataires dont il est question ici.

     

    Image : Marco Djallo sur Unsplash

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Le mois de novembre touche à sa fin, et j'ai terminé mon premier NaNoWriMo hier.

    L'objectif de ce défi littéraire est d'écrire 50 000 mots en un mois. Ce ne fut pas sans peine. J'ai failli abandonner jeudi. J'étais malade (une bonne crève qui me broyait le cerveau). Je voyais tout en noir. Pourquoi écrire ?

     

    Lire la suite...


    2 commentaires
  • Absente pendant quelques jours, j'étais partie loin, très loin... dans un univers aquatique sous-marin, où j'ai rencontré des poissons, des sirènes, des plongeurs, l'épave d'un navire ancien...

     

    J'ai voyagé autour du bassin méditerranéen, dans l'Atlantique et près des atolls du Pacifique. J'ai visité la planète à des époques variées, de l'Antiquité au monde contemporain. Et j'ai rencontré un auteur danois qui cherchait l'inspiration pour écrire un conte de fées.

    Chut ! Je n'en dirais pas plus car je me suis engagée à garder le secret.

    Oui, je me suis engagée auprès de l'auteur qui a eu la gentillesse de me laisser découvrir son texte. Un « brouillon » ? Non, pas vraiment. Une œuvre qui mûrit au soleil, et qui va prendre cet été les couleurs et les arômes qui en feront, j'en suis sûre, un très beau roman.

     

    Pour l'auteur, qui a passé de longues heures à relire et corriger son roman, l'étape de la bêta-lecture est un passage obligé mais délicat. Il doit ccepter de partager son écrit. Laisser des lecteurs inconnus goûter ce plat qu'il a mis si longtemps à élaborer. Attendre avec angoisse leur retour par mail. Grimacer en découvrant les critiques acerbes. Souffler devant les encouragements. Sourire face aux compliments.

    Ensuite, l'auteur doit prendre du recul. Calmer ses émotions. Reprendre le contrôle et remettre sur le métier son ouvrage.

    Pour en savoir plus : Les dix commandements de la bêta-lecture

     

    Je pense être une bêta-lectrice bienveillante... Mais une correctrice exigeante. Je note tous les petits défauts qui me sautent aux yeux : coquilles, bien sûr, erreurs d'orthographe, problèmes d'accords ou de substituts... Tous ces détails qui font la différence entre un texte abouti et un travail d'amateur.

    J'avoue ne pas me sentir légitime pour juger de l'avancée de l'intrigue ou donner des conseils sur la construction de l’œuvre. J'indique les passages qui me semblent plus longs, plus ennuyeux. Je pose des questions sur les personnages, leurs sentiments, leurs actions. Mais l'auteur reste le compositeur et choisit seul l'ordre des scènes, la pertinence d'un dialogue ou les sauts narratifs.

    C'est la troisième fois que je réalise une bêta-lecture. Je n'ai pas eu la chance, jusqu'ici, de voir les romans que j'ai (bêta-)lus arriver jusqu'au stade de l'édition. J'espère que celui-ci sera le premier...

     


    1 commentaire
  • Lors du travail de relecture et de correction de mon premier roman, Tout simplement, j'ai noté toutes les étapes par lesquelles je suis passée.

    – Réorganiser si besoin la structure du texte en chapitres : relier certaines scènes pour créer des chapitres complets, vérifier l'équilibre global (nombre de chapitres par partie, longueur de chaque chapitre par rapport aux autres).

    – Transformer au format epub pour s'assurer que la conversion se fait correctement, que les titres sont bien présents, que la mise en page est correcte (je travaille sous libreoffice et j'utilise writer2epub pour faire la conversion).

    – Créer une couverture sobre (auteur, titre, image).

    – Ajouter des scènes manquantes, des dialogues pour renforcer une partie du livre ou un moment de l'histoire.

    – Réécrire certaines parties pour leur donner plus de force, ajouter des métaphores, des comparaisons, créer un rythme différent dans les phrases... Veiller à créer une atmosphère dans chaque scène en pensant aux perceptions du personnage (les sons et les odeurs, ce qu'ils voit, touche, sens, ressens... et les émotions que cela crée).

    – Vérifier la cohérence des informations sur les personnages, les lieux, les relations des éléments entre eux : à quel moment du récit les informations essentielles à l'histoire sont-elles dévoilées ? Peut-on décider de ne pas donner certaines informations au lecteur au départ ? Veut-on lui donner des informations erronées, des fausses pistes qui seront éclaircies par la suite ?

    – Compléter l'identité de chaque personnage, modifier éventuellement les prénoms ou choisir un prénom pour un personnage qui n'en avait pas afin de lui donner du "relief".

    – A l'inverse, supprimer des phrases ou des éléments de phrase non essentiels qui alourdissent le texte, soit au sujet des personnages, soit au sujet des lieux, des objets...

    – Lisser les personnages entre la fin et le début (les personnages au début n'ont pas de "voix" propre, ils l'acquièrent petit à petit et peuvent se ressembler ou manquer de relief au début)

    – Vérifier la cohérence chronologique des faits, les repères temporels (le dimanche, huit jours plus tard, quelques semaines plus tôt...) en gardant à l'esprit les informations dont dispose le lecteur au moment où il lit telle ou telle ligne.

    Vérifier qu'aucune scène n'a le même objectif qu'une autre, sinon en supprimer une.

    – S'assurer de la cohérence des temps de conjugaison employés (présent ou passé).

    – Traquer les phrases alambiquées, les tournures trop lourdes, les répétitions, les verbes "passe-partout" (il dit, j'écris...) pour alléger le texte, le rendre plus lisible.

    – Supprimer les répétitions, les "tics" de langage (on peut utiliser Antidote pour cela)

    – Relire plusieurs fois mot à mot pour s'assurer qu'aucun mot ne manque. Lire les dialogues à voix haute pour vérifier qu'ils "sonnent" bien et que la mélodie des mots est correcte. 

    - Relire à voix haute tout le texte. Ça augmente la concentration, aide à traquer les répétitions, les faiblesses de styles, les phrases un peu bancales.

    – On peut relire à la grecque : partir de la fin d'un chapitre et remonter, paragraphe par paragraphe.

    – Corriger les erreurs d'orthographe, les coquilles : étape à faire tout à la fin (il serait inutile de corriger les erreurs d'orthographe dans un passage amené à disparaitre lors de la relecture).

    – Vérifier que les espaces insécables sont bien... insécables, avant les signes de ponctuation (point d'interrogation, point d'exclamation, deux-points, guillemets)

    – Ajouter des éléments d'édition (destinataire, note de l'auteur, quatrième de couverture)

    – Convertir en pdf pour vérifier que la mise en page est correcte dans ce format (certains lecteurs préfèrent lire en pdf pour pouvoir indiquer leurs commentaires directement sur le fichier).

    – Exporter le texte une dernière fois au format epub et... l'envoyer aux bêta-lecteurs ! [Article sur la bêta-lecture du 18 juillet 2017]

    – Laisser reposer le texte plusieurs semaines (voire plusieurs mois) entre la fin de la première relecture complète et la suite.

     

    NB. Cette liste est le bilan d'une première expérience ; elle n'est ni exhaustive ni figée (le nombre d'étapes, leur contenu et leur ordre peuvent être amenés à évoluer).

     * * *

    Édition du 29 avril 2017 : ajout des étapes indiquées en bleu.

    Merci à Leslie Guyon, Claire Parzy, Marc Henninot et Marianne Claudo* du groupe MOOC Draftquest "Ecrire une œuvre de fiction".

    * Technique personnelle de Marianne Claudo : "Je surligne d'une même couleur certains mots (conjonction de coordination, interrogatif, adverbe, verbe "faire" et tous ceux qu'on emploie souvent...), je peaufine ainsi pour éviter les tics de styles et les répétions de structures".

     


    votre commentaire
  • Les dialogues (vidéo de David Meulemans)

     

    La mise en forme des dialogues est faite par l'éditeur ou l'éditrice. Si on veut faire un travail de qualité, on peut regarder dans un roman pour voir comment sont présentés les dialogues (par exemple, un roman des éditions de minuit).

    Pour l'auto-édition, la correction ortho-typographique, on peut se procurer le lexique des règles typographiques en usage à l'imprimerie nationale.

     

    Le premier conseil de réécriture des dialogues est de tester les mots à l'oral en lisant les dialogues à haute voix.

     

    Concernant l'écriture du premier jet de dialogues qui fonctionnent : David livre une anecdote inspirée de La formation de l'acteur de Constantin Stanislavsky, auteur russe qui est à l'origine indirecte de la Méthode, méthode de jeu développée par l'Actors Studio.

    Le métier du comédien est de produire des apparences mais en se concentrant sur un processus de fond ; les apparences découleront de ce processus de fond.

     

    Quand on se lance dans l'écriture de dialogues, il faut oublier son passé scolaire qui classe la littérature en trois catégories : roman, policier, théâtre. En fait, le théâtre n'est pas de la littérature, il appartient au spectacle vivant. Le texte de théâtre n'a pas le même statut que le texte de roman : il est comme une partition de musique. La partition n'est pas la musique.

    Il faut se concentrer sur ce qui est en amont du dialogue. Pour que la partie visible de l'iceberg (le dialogue) fonctionne, il faut que la partie invisible soit bien construite.

    Les êtres humains ne disent pas ce qu'ils pensent et ne pensent pas ce qu'ils disent. Beaucoup de dialogues sont plats car les personnages disent ce qu'ils pensent.

     

    Première clé d'analyse : quels sont les personnages présents dans ce dialogue ? Quels sont leurs attitudes et leurs natures ? Quelle est l'interaction entre les personnages : quel est l'enjeu dramatique de la scène ?

    Il faut qu'il y ait un enjeu dramatique, une évolution entre le début et la fin de la scène.

     

    La clé de réécriture comporte donc trois conseils :

    1. être sûr que les personnages sont construits,

    2. vérifier qu'il y a bien une fonction dramatique dans la scène,

    3. tester oralement si les mots sont justes (et ils le seront si les personnages sont bien construits).

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique